L’organisation des secours en entreprises

Organiser les secours dans son entreprise… Cela peut sembler compliqué, pourtant c’est essentiel !

Vous vous interrogez à ce sujet ?

« Quelle est la réglementation ? » « Que dois-je faire si un de mes salariés chute dans les escaliers ? » « Comment réagir face à un malaise ? » « Dois-je formaliser des consignes à suivre selon différents scénarii ? « Dois-je former des Sauveteurs Secouristes du Travail ? » « Les numéros d’urgence doivent-ils être affichés ? » « La présence d’une trousse de secours est-elle obligatoire ? »

 

Le CMSM répond à vos questions.

L’organisation des secours c’est du matériel de premiers secours, la formalisation de consignes d’urgence et potentiellement une formation spécifique[1].

[1] Cet article ne porte que sur la prise en charge d’une victime d’un Accident du Travail (AT), d’une détresse médicale ou d’un état pathologique. Les mesures en cas d’incendie ne sont pas traitées.

Elle permet de connaitre la conduite à tenir en cas d’incident ou d’accident dans les locaux de travail, dans l’objectif de prendre en charge le plus rapidement possible la ou les victimes.

L’employeur a l’obligation d’organiser les soins d’urgence à donner aux salariés accidentés et aux malades extérieurs (article R.4224-16 du Code du travail).

Il doit ainsi définir, en amont, l’organisation de ses secours internes et les moyens d’alerte en cas d’accident ou d’urgence médicale. Ces mesures doivent être adaptées aux risques propres à l’entreprise et tenir compte également de la taille de l’établissement, des différents acteurs présents (infirmiers du travail, Sauveteurs Secouristes du Travail (SST), Services de Prévention et de Santé au Travail (SPST)…) et de sa situation géographique.

Il existe une obligation de formation à la sécurité, incluant la conduite à tenir en cas d’accident, notamment à l’embauche et envers tous les salariés de l’entreprise.

En cas de création ou de modification d’un poste de travail ou de technique exposant à des risques nouveaux et comprenant l’une des tâches énumérées ci-dessous, le travailleur bénéficie, s’il y a lieu, après analyse par l’employeur des nouvelles conditions de travail, d’une formation à la sécurité sur les conditions d’exécution du travail (Article R.4224-15 du Code du travail) :

  1. Utilisation de machines, portatives ou non
  2. Manipulation ou utilisation de produits chimiques
  3. Opérations de manutention
  4. Travaux d’entretien des matériels et installations de l’établissement
  5. Conduite de véhicules, d’appareils de levage ou d’engins de toute nature
  6. Travaux mettant en contact avec des animaux dangereux
  7. Opérations portant sur le montage, le démontage ou la transformation des échafaudages
  8. Utilisation des techniques d’accès et de positionnement au moyen de cordes

Les mesures à prendre en cas d’urgence (coupure, brûlure, numéro des services de secours…) doivent être connues et affichées de manière visible.

Le matériel de premiers secours doit être adapté aux risques liés à l’activité de l’entreprise (exemple : rince-œil en cas d’utilisation de produits chimiques, Dispositif d’Alarme du Travailleur Isolé (DATI) en cas de travail hors de portée de vue ou de voix de toute assistance…). Le médecin du travail peut conseiller l’employeur dans le choix du matériel à mettre à disposition.

La procédure d’organisation des secours doit préciser qui donne l’alerte et les premiers secours en cas d’accident ou d’incident (SST ou salarié désigné).

  • Des consignes formalisées, décrivant la conduite à tenir en cas d’urgence ou d’accident, doivent être connues de l’ensemble des salariés.
  • La formation aux gestes de premiers secours permet de faire face, dans les meilleures conditions, aux urgences sur les lieux de travail : malaise, étouffement, coupure…
  • Le SST :
    • protège la zone, la victime et les autres salariés d’un possible suraccident
    • alerte les secours
    • prodigue les premiers soins
    • limite les conséquences immédiates de l’accident.
  • Dans certains cas, cette formation est obligatoire (article R.4224-15 du Code du travail). La branche Assurance Maladie/Risques Professionnels considère que la formation de SST, dans toutes les entreprises, est primordiale et que ce sont les besoins de l’entreprise et ses risques particuliers qui viendront moduler le nombre de salariés à former.
  • La formation SST a un double objectif :
    • maîtriser la conduite à tenir en cas d’accident et les gestes de premier secours
    • participer à la mise en œuvre d’actions de prévention

Vous pouvez télécharger la liste des organismes de formation habilités par le réseau de l’Assurance Maladie Risques Professionnels/Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) : https://www.inrs.fr/services/formation/publics/sauveteur-secouriste.html

La certification délivrée aux salariés à l’issue de la formation SST est valable 24 mois.

Il est recommandé d’afficher le nom des SST dans les locaux ainsi que les renseignements sur la façon de les joindre. Un badge ou un écusson peut signaler leur poste de travail.

Le matériel de premiers secours doit être facilement accessible ; son emplacement doit être signalé.

Les numéros d’urgence doivent être clairement affichés.

La conduite formalisée à tenir en cas d’urgence doit être connue des salariés et facilement accessible. Elle peut être affichée à côté des matériels de premiers secours, des postes de travail, de la salle de pause, des vestiaires, des lieux d’embauche…

– INRS

– Code du travail

Partagez cet article !

Ces articles pourraient vous intéresser

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *